18/3/2025

Les cabinets de recrutement de cadres supérieurs vont être remplacés par l'intelligence artificielle

L’intelligence artificielle révolutionne tous les secteurs, et le recrutement n’échappe pas à cette vague de transformation.

Grâce aux avancées en machine learning, en traitement du langage naturel (NLP) et en analyse prédictive, l’IA est désormais capable de trier des milliers de CV en quelques secondes, d’identifier des corrélations subtiles entre les compétences des candidats et les besoins des entreprises, et même d’évaluer la personnalité d’un individu à travers des tests automatisés.

Des algorithmes sophistiqués, comme ceux utilisés par LinkedIn Recruiter par exemple, exploitent des bases de données massives pour repérer des talents cachés et anticiper la probabilité de succès d’un candidat dans une fonction donnée.

Certains annoncent déjà la disparition prochaine des cabinets de recrutement, jugés trop humains, trop lents, trop imparfaits face à la toute-puissance des données et de l’automatisation.

Nous avons demandé à ChatGPT son avis sur le sujet :


Je pense que les cabinets de recrutement spécialisés dans le recrutement de cadres supérieurs ne seront pas remplacés par l'IA.



Ceci étant dit, voyons désormais pourquoi l’intelligence artificielle peut être un moyen pour faciliter le processus de recrutement et améliorer l’expérience candidat.

1. Ce que l’IA sait (bien) faire dans le recrutement

L’intelligence artificielle a indéniablement transformé les processus de recrutement. Grâce à l’analyse de grandes quantités de données, elle permet :

  • Un tri rapide des CV : en quelques secondes, un ATS (Applicant Tracking System) peut filtrer des milliers de candidatures en fonction de mots-clés et de critères prédéfinis.

  • L’évaluation des soft skills : certaines plateformes analysent le ton de la voix, la syntaxe ou les expressions faciales des candidats lors d’entretiens vidéo pour détecter des traits de personnalité.

  • Le sourcing automatisé : des outils comme LinkedIn Recruiter exploitent l’IA pour repérer les talents passifs et proposer des profils en adéquation avec les besoins des entreprises.

  • La réduction des biais inconscients : en se basant uniquement sur des critères objectifs (en théorie), l’IA peut contribuer à des recrutements plus équitables.

Les chiffres confirment l’essor de ces technologies : selon une étude de PwC, 72 % des entreprises utilisent déjà une forme d’IA dans leur processus RH.


2. Ce que l’IA ne sait pas faire

Aussi impressionnante soit-elle, l’IA a ses limites, surtout lorsqu’il s’agit d’humains. Car oui, recruter, ce n’est pas seulement aligner des compétences sur une fiche de poste. Parmi les domaines où l’intelligence artificielle aura dû mal à remplacer l’humain :

  • L’intuition et le feeling : Un bon recruteur capte ce que l’algorithme ne peut pas voir : une ambition dissimulée, une capacité à évoluer dans un environnement spécifique, un détail subtil dans la gestuelle d’un candidat qui en dit long sur sa personnalité.

  • L’adaptabilité aux contextes complexes : Comment gérer un recrutement confidentiel ? Convaincre un talent de quitter un poste confortable pour un nouveau défi ? Gérer un recrutement international avec des contraintes culturelles et légales ?

  • La gestion des imprévus : Un excellent candidat qui hésite ? Un client qui change ses critères au dernier moment ? Une entreprise qui traverse une crise interne ? L’IA ne sait pas encore improviser.

  • Le réseau et l’approche humaine : Un cabinet de recrutement ne se limite pas à chercher des CV sur une base de données. Il construit un réseau, noue des relations de confiance, échange avec des talents qui ne sont pas en recherche active mais qui pourraient être séduits par une opportunité.

3. L’IA, un outil… mais pas un remplaçant

L’intelligence artificielle doit être perçue comme un levier stratégique, un facilitateur qui permet de transformer et d’optimiser les processus de recrutement, mais elle ne doit en aucun cas être vue comme une menace pour les recruteurs.


L’IA est particulièrement efficace pour automatiser les tâches répétitives et chronophages, telles que le tri des candidatures, la présélection des profils ou la gestion des entretiens préliminaires.
Cela permet aux recruteurs de se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée, comme la stratégie de recrutement, l’accompagnement des candidats ou la gestion des relations clients.

Cependant, bien que l’IA offre des avantages indéniables, elle ne saurait remplacer la dimension humaine du recrutement, en particulier pour les postes de cadres supérieurs.

Ces derniers nécessitent une approche plus stratégique, où l’analyse des soft skills, la compréhension des valeurs d’entreprise et l’intuition du recruteur jouent un rôle clé dans la prise de décision.
C’est pourquoi l’avenir du recrutement se dessine dans une approche hybride, où la technologie et l’expertise humaine se complètent de manière cohérente et complémentaire.


4. Une disparition des cabinets de recrutement ? Vraiment ?

Les cabinets de recrutement qui sauront tirer parti de l’IA pour se concentrer sur leur réelle valeur ajoutée – le conseil stratégique, l’accompagnement personnalisé, la gestion des relations de long terme – continueront à se démarquer.

Ces cabinets ne se contenteront pas de faire de l’optimisation opérationnelle grâce à la technologie, mais offriront également une expérience de recrutement enrichie, tant pour les candidats que pour les entreprises, alliant efficacité et humanité.

Soyons réalistes : si l’IA était aussi efficace qu’on le prétend, les plateformes de recrutement automatisé auraient déjà fait disparaître les cabinets de recrutement traditionnels. Or, la demande pour des experts en acquisition de talents n’a jamais été aussi forte.

Le marché mondial du recrutement est en pleine expansion, avec une croissance estimée à 9,6 % par an d’ici 2027 (source : Grand View Research).
Les entreprises, en quête de profils rares et stratégiques, ne peuvent pas se passer de l’expertise humaine.

Conclusion : une collaboration, pas un remplacement

Non, les cabinets de recrutement ne disparaîtront pas au profit de l’IA.
En revanche, les recruteurs qui refusent d’évoluer et d’intégrer les outils technologiques dans leur quotidien risquent de perdre en compétitivité.
L’intelligence artificielle ne doit pas être perçue comme une menace, mais comme un atout : elle permet d’automatiser les tâches répétitives pour libérer du temps sur ce qui fait vraiment la différence – l’humain.

L’humain, qui restera encore un moment au cœur du processus de recrutement des cadres supérieurs.